Seaspiracy est un documentaire bouleversant qui met face à une problématique majeure : la pêche industrielle est en train d’anéantir la vie marine.
Je vous partage dans cet article les arguments clés et la solution proposée.
Le Documentaire Seaspiracy diffusé par Netflix
Les Océans sont en train de se vider.
L’exploitation de plus en plus intensive des ressources menace de nombreuses espèces.
« Au rythme actuel, d’ici 2050, il n’y aura plus de pêche commerciale, parce qu’il n’y aura plus de poissons à pêcher ». Sylvia Earle, biologiste
Nous pêchons, 5 millions de poissons par minute.
Moins d’un pour cent de nos océans sont protégés contre la pêche industrielle.
46% du plastique dans les Océans vient des filets de pêche contre seulement 0,03% provenant des pailles.
Les pêcheries commerciales sont le principal moteur de destruction de ces milieux naturels.
« Nous avons une image des pêcheries qui est très forte dans notre esprit. On s’imagine un petit bateau voguant sur l’eau. Mais dans les faits, c’est une machine de mort qui utilise des technologies très efficaces pour éliminer les poissons ». Le journaliste George Monbiot, chroniqueur au quotidien britannique The Guardian
Les prises accidentelles
Ces bateaux utilisent des engins de pêche, qui remontent une quantité énorme de « prises accidentelles »: poissons, dauphins, oiseaux marins, tortues et cétacés.
Et plus encore, 50 millions de requins sont capturés involontairement chaque année.
Et c’est très grave, car ils jouent un rôle essentiel dans la préservations des océans.
L’esclavage en mer
Dans certains pays exportateurs, dont la Thaïlande, les pêches commerciales peuvent cacher de l’esclavage en mer.
Le réalisateur est allé à la rencontre des victimes, à son risque et péril :
« Les gens ne veulent pas savoir d’où viennent les fruits de mer. Ils veulent juste les manger. Mais beaucoup viennent de l’esclavage »
Quid de la pêche « durable »?
Le film remet en question certaines certifications, par exemple « Dolphin Safe ».
Peut-on garantir qu’un bateau certifié ne pratique pas une pêche qui est nuisible pour les dauphins ?
« Non. Une fois le bateau en mer, comment savoir ce qu’il fait ? Nous avons des observateurs, mais ils peuvent être soudoyés ». Mark Palmer, du Earth Island Institute, l’organisme qui chapeaute la certification « Dolphin Safe ».
Les fermes piscicoles, une alternative durable?
Le poisson provenant de la pisciculture est souvent considéré comme plus écoresponsable mais le documentaire nous alerte sur quelques points :
- certaines espèces sont nourries avec des granulés fabriqués à partir de poissons sauvages capturés
- le saumon d’élevage serait en réalité gris si sa nourriture n’était pas bourrée de produits chimiques qui lui donnent sa fameuse chair rose.
- des infestations de poux de mer et des crises cardiaques provoquent la mort d’un nombre considérable de poissons des fermes piscicoles.
Comment sauver les océans?
Pour réduire l’impact de ce désastre écologique, le levier d’action individuel est claire : la réduction du nombre de repas avec poisson. En particulier il faudrait éviter de manger du poisson quand on ne connait pas la provenance et le système utilisé pour le pêcher.
Même si cela semble extrême, c’est la seule solution efficace suggérée par le réalisateur de ce documentaire.
A chacun ses prises de conscience et ses choix.