Impact de la dégradation de l’environnement sur la santé

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Connaissez-vous l’impact de la dégradation de l’environnement sur la santé?

Selon l’OMS, entre 2030 et 2050, les effets du changement climatique pourraient être à l’origine de 250 000 décès par an.

Dans cet article je reprends les principaux concepts exprimés dans la publication « Environnement et santé » qui dresse un panorama des principales sources d’exposition de la population française.

 

L’impact des facteurs environnementaux sur la santé

L’OMS estime que 23 % des décès dans le monde et près du quart des pathologies chroniques sont à imputer à des facteurs environnementaux.

 

Les effets sanitaires majeurs liés au changement climatique

L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre a entraîné une élévation des températures.

Nous retrouvons quatre types d’effets sanitaires majeurs liés au changement climatique :

1) un accroissement de l’occurrence d’événements naturels extrêmes

2) une augmentation des températures extrêmes

3) une expansion des maladies vectorielles

4) un développement de pollens et autres allergènes

 

1) Les événements naturels extrêmes

La France est le deuxième pays d’Europe le plus concerné par des catastrophes naturelles. 

 

Les événements extrêmes sont-ils attribuables au changement climatique ?

Des signaux significatifs indiquent que, sans influence humaine, l’occurrence de tels événements est extrêmement peu probable.

 

L’impact sanitaire des catastrophes sont nombreuses : augmentation de traumatismes liés aux opérations de déblaiement, intoxications au monoxyde de carbone par l’usage inapproprié de groupes électrogènes, risque de maladies par contamination par les eaux d’inondations, troubles psychologiques à court, moyen et long termes.

 

2) Les températures extrêmes

La France est protagoniste d’un accroissement des vagues de chaleur et une diminution des vagues de froid depuis plusieurs années.

Prévenir ces évènements constitue un défi sanitaire majeur.

3) Les maladies à transmission vectorielle

Les maladies à transmission vectorielle connaissent actuellement une nette progression.

L’intensification des échanges internationaux et le changement climatique expliquent, en partie, cette situation.

Cette dynamique, est confirmée par le rapport du Giec de 2018, qui alerte sur l’expansion future du paludisme et de la dengue, facilitée par des climats favorables aux moustiques.

L’alerte de l’OMS

L’OMS alerte sur le fait que plus de 80 % de la population vit dans des zones où existe un risque de contracter le paludisme, la borréliose de Lyme, la dengue, le chikungunya, ou le zika.

 

Les vecteurs de maladie comme le moustique tigre, créant un risque d’épidémie, s’installent dans des nouvelles aires.

Le moustique est installé depuis 2018 dans 51 départements en France.

 

La borréliose de Lyme

Inoculée par une tique infestée (Ixodes ricinus) après que la larve se soit nourrie du sang de petits mammifères (souris, hérissons, etc.), la borréliose de Lyme est la maladie vectorielle la plus fréquente en Europe et qui émerge actuellement dans de nouvelles régions du globe.

Depuis les années 1980, les populations de tiques vectrices semblent gagner des altitudes plus élevées en Europe, traduisant les effets du réchauffement climatique. À l’inverse, les régions les plus au sud, pourront voir l’incidence de la maladie diminuer.

Avec des hivers plus doux et moins d’humidité, une nouvelle espèce (Hyalomma marginatum) s’est installée dans le sud de la France.

Celle-ci est susceptible d’inoculer chez l’humain et les animaux un virus qui provoque la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, maladie endémique des pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie et des Balkans.

4) Les grains de pollen et les allergies

Le climat joue un rôle non négligeable sur la production de grains de pollen et les allergies qu’ils déclenchent.

La hausse observée de la quantité de pollens émise entraîne une augmentation de la prévalence des allergies. Dans les prochaines années, cette tendance due au changement climatique et à une production accrue de pollens devrait se poursuivre, voire s’amplifier.

 

La pollution de l’air

Les effets de la pollution de l’air extérieur sur la santé humaine ne sont plus à démontrer.

En 2018, l’Agence européenne pour l’environnement évalue à 391 000 le nombre annuel de décès prématurés dans les pays de l’Union européenne.

La France n’est pas épargnée par ce fléau.

Depuis le début des années 2000, les émissions des principaux polluants diminuent en réponse aux progrès technologiques, à l’évolution des comportements et à la modification de la composition des carburants.

La France, comme de nombreux autres pays, est régulièrement confrontée à des dépassements récurrents des seuils réglementaires de la pollution de l’air.

 

Les nuisances sonores

Les nuisances sonores peuvent entraîner de troubles du sommeil jusqu’à une perturbation du système cardio-vasculaire. Selon l’OMS, le bruit constitue, parmi les facteurs de risques environnementaux, la deuxième cause de morbidité en Europe, derrière la pollution atmosphérique.

Au moins un million d’années de vie en bonne santé seraient perdues chaque année en raison du bruit de la circulation.

L’exposition au bruit des transports est en lien avec l’apparition de certains symptômes ou pathologies (perturbation du sommeil, maladies cardio-vasculaires, troubles de l’apprentissage).

 

Les substances chimiques dans les produits de consommation

En France, quatre types de substances chimiques font l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics :

  • pesticides ;
  • perturbateurs endocriniens ;
  • métaux lourds ;
  • nanoparticules.

En parallèle, les sites et sols pollués, font l’objet d’une politique nationale de gestion particulière.

Les pesticides

Disséminés dans l’environnement lors de leur application, les pesticides contaminent les différents milieux et la chaîne alimentaire.

Très solubles, hydrophiles et persistants pour certains, les pesticides migrent vers les eaux souterraines. Ils peuvent y persister durant des décennies.

 

De 2015 à 2017, des pesticides ont été trouvés au moins une fois dans 80 % des 2 300 points de mesure du réseau de surveillance des eaux souterraines. Dans près d’un cas sur deux, la concentration d’au moins un échantillon dépasse le seuil réglementaire. Sur les 737 substances recherchées, 54 % sont des substances interdites d’usage en France au moment de la mesure.

L’usage prolongé de pesticides peut également engendrer des pollutions diffuses des sols. Ainsi, après cinquante ans d’utilisation et malgré son interdiction en usage agricole depuis 1998 en France, des résidus de lindane, substance toxique pour l’homme et dangereuse pour l’environnement, subsistent dans les sols métropolitains.

Les résidus de pesticides

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) contrôle le taux de résidus de pesticides au sein des échantillons d’aliments destinés à la consommation. En 2016, des pesticides ont ainsi été retrouvés dans 56 % des échantillons contrôlés, en majorité dans les fruits. Près de 7 % des échantillons analysés dépassent la limite maximale autorisée au moins pour un pesticide.

Ce taux dépasse 10 % sur les échantillons importés. En outre, parmi les 2 661 denrées d’origine françaises examinées, 2 % contiennent des traces de pesticides interdits en France.

En 2017, 7 % de la population, soit 4,9 millions d’habitants, sont desservis par une eau non conforme en pesticides.

Des liens ont été mis en évidence entre l’exposition à certains pesticides et l’apparition de cancers (lymphome non hodgkinien, myélome multiple, prostate) et de maladies neurologiques chroniques (Parkinson).

Des effets sur la grossesse (malformations congénitales, morts foetales) et le développement de l’enfant (développement psychomoteur et intellectuel, affections du système reproducteur, du métabolisme) ont également été observés.

Chez les agriculteurs, la maladie de Parkinson et le lymphome non hodgkinien (cancer LNH) sont officiellement reconnus en tant que maladies professionnelles.

Les perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens (PE) provoquent des troubles de santé chez l’homme ou l’animal par dérèglement de leur système hormonal. Ces effets néfastes peuvent s’observer après exposition à un perturbateur endocrinien isolé ou en mélange, même à faible dose.

Le bisphénol A (BPA) et le DEHP (phtalate de di-2-éthylhexyle), utilisés depuis cinquante ans pour la fabrication de certains plastiques et de résines, sont des substances considérées comme perturbateurs endocriniens par de nombreux organismes internationaux. Bien que leur usage soit aujourd’hui restreint, elles demeurent des sources de contamination environnementale et d’imprégnation de la population.

 

En France, le BPA et le DEHP entrent dans le panel des substances chimiques recherchées dans le cadre de la surveillance de la qualité des eaux souterraines et superficielles. Ces deux substances sont régulièrement détectées, en particulier dans les eaux superficielles.

Ainsi, pour les cours d’eau et les lacs, le DEHP présente une concentration supérieure à 1 nanomole/litre (nmol/l) dans plus de la moitié des mesures effectuées. C’est également le cas du BPA, qui est quantifié dans plus du tiers des mesures effectuées.

L’alimentation et le BPA

L’alimentation est la principale source d’exposition de la population au BPA et au DEHP. Ceci en raison de la capacité de ces substances à migrer des contenants vers les aliments consommés.

L’étude de l’alimentation infantile, conduite par l’Anses en 2016, a permis d’évaluer le niveau de présence de ces substances.

Les conserves d’aliments courants présentent les teneurs les plus élevées de BPA.

Des traces de DEHP se trouvent dans des plats préparés pour bébés, en particulier dans ceux ayant des contenants en plastique.

À l’issue de l’évaluation du risque toxicologique, le BPA a été classé par cette étude dans la catégorie « risque ne pouvant être exclu » et le DEHP parmi les risques jugés tolérables ou admissibles.

 

Les femmes enceintes et le BPA

En France, l’imprégnation des femmes enceintes par le BPA et le DEHP a été mesurée chez des participantes de la cohorte Elfe, ayant accouché en 2011. Les niveaux d’imprégnation sont généralement plus faibles que ceux mesurés dans les études antérieures.

Cette diminution peut être liée à des différences méthodologiques entre les études, mais aussi à l’impact des restrictions d’usages.

L’imprégnation des femmes enceintes par le BPA augmente selon la consommation d’aliments susceptibles d’avoir été en contact avec des matières plastiques ou des résines contenant du BPA (aliments pré-emballés dans du plastique ou en boîtes de conserve, vin, eau en bouteille ou en bonbonne).

Elle croît également lorsque du linoléum est présent au domicile et en cas d’utilisation prolongée de la télévision, suggérant une exposition au BPA par inhalation dans l’air intérieur voire à l’ingestion de poussières contaminées.

Cela pourrait en partie être lié à une exposition récente et ponctuelle au contenu du matériel médical (perfusion, sonde urinaire, etc.).

Les métaux lourds

Les métaux lourds sont naturellement présents dans l’environnement.

Parmi eux, le cadmium, le mercure et le plomb font l’objet d’un suivi sanitaire et environnemental, en particulier avec la directive cadre européenne sur l’eau (DCE).

Le cadmium

Rarement trouvé seul à l’état naturel, le cadmium est généralement associé à d’autres métaux dans des minerais. Ses utilisations sont nombreuses : traitement anticorrosion des alliages, fabrication de plastiques, de batteries rechargeables, de colorants ou de produits électroniques, etc.

Le mercure

Le mercure se présente sous forme liquide et est facilement volatil dans des conditions normales de température et de pression. Il peut être d’origine naturelle (volcanisme, lessivage des sols) ou anthropique (métallurgie, combustion du charbon, incinération des déchets, fabrication de chlore, piles et lampes, etc.).

Le mercure est l’un des « dix produits chimiques gravement préoccupants pour la santé publique (OMS)».

Le mercure inorganique touche particulièrement les reins.

Une imprégnation élevée peut entraîner des troubles de l’équilibre et de la marche ainsi que des problèmes auditifs ou visuels. Chez les enfants, on peut observer des retards psychomoteurs, de croissance et de l’acquisition du langage.

Le plomb

Présent dans les sols et la croûte terrestre, le plomb est présent dans les batteries, grenaille de chasse, céramiques, peintures, fusibles, etc. Il est devenu aujourd’hui l’un des principaux contaminants toxiques de l’environnement.

L’exposition chronique par inhalation est liée à des effets sur les poumons, ainsi que sur les reins. Il peut également causer une atteinte osseuse.

Une fois dans l’organisme, le plomb se retrouve dans le sang et se fixe sur les tissus mous. Le principal organe cible est le système nerveux central, en particulier chez le foetus et le jeune enfant.

La chute de ces polluants entre 2000 et 2016

De 2000 à 2016, les émissions dans l’air de ces polluants ont chuté : – 81 % pour le cadmium, – 70 % pour le mercure et – 61 % pour le plomb.

Ceci s’explique, entre autres, par le durcissement des exigences réglementaires sur le traitement des déchets ménagers, l’amélioration des procédés chimiques de traitement et la mise en place de dépoussiéreurs.

 

En France métropolitaine, le taux du cadmium est conforme aux normes de qualité dans l’ensemble des points de mesure dans l’air en 2016.

La teneur en cadmium dans les mollusques décroit globalement depuis les années 1980, du fait du durcissement des réglementations.

La principale voie d’exposition de la population au cadmium est l’alimentation.

Les coquillages, les abats, les biscuits et le chocolates présentent les plus fortes teneurs moyennes en cadmium.

Les contributeurs alimentaires majoritaires à l’exposition au cadmium sont le pain ainsi que les pommes de terre.

La pénétration du mercure dans l’organisme provient principalement de l’alimentation.

L’étude EAT2 a montré que le poisson était le contributeur majoritaire (69 %) de l’exposition alimentaire au mercure sous cette forme.

Afin de limiter les risques, les usages de ces métaux ainsi que leur concentration dans l’eau du robinet, les aliments et les jouets sont désormais réglementés.

 

 

Les pollutions ponctuelles par les métaux et métalloïdes proviennent de pollutions anthropiques (rejets industriels, assainissement, incinération, etc.). Certains métaux, comme le chrome ou le fer, sont des oligoéléments indispensables à l’organisme en faible quantité.

Toutefois, la plupart deviennent toxiques pour l’homme et pour un grand nombre d’espèces végétales ou animales à forte dose.

À plus ou moins long terme, la pollution du sol peut avoir des impacts directs ou indirects sur la santé humaine.

 

Impacts environnementaux et surveillance des eaux souterraines

Pour la grande majorité des sites pollués, une nappe d’eau souterraine se situe sous les sols pollués. Ces nappes peuvent faire l’objet d’usages variés : puits privés, agriculture et industries agroalimentaires, alimentation en eau potable, etc. Selon les voies de transfert et d’exposition, les polluants peuvent entraîner des impacts environnementaux préoccupants lorsque l’usage des sites se révèle sensible : école, établissement recevant du public, proximité d’un captage d’alimentation en eau potable.

 

Nanomatériaux

La pharmacie, l’aéronautique et les nouvelles technologies utilisent réguliarement les nanomatériaux.

Ils permettent d’améliorer l’efficacité de traitements médicaux ou d’accroître la compétitivité de l’industrie française.

Cependant, les risques induits par ces substances sur l’homme et sur l’environnement restent méconnus, compte tenu de leur développement rapide et récent et du manque de recul pour évaluer leurs effets. L’utilisation de ces substances dans certains produits alimentaires et cosmétiques constitue une source d’exposition de la population. Les règlementations française et européenne imposent, depuis 2013, de mentionner leur présence sur l’étiquette des produits qui en contiennent.

Les applications liées à leur taille et à leur structure sont nombreuses :

  • nanoparticules utilisées dans les additifs alimentaires, les peintures, les cosmétiques, les encres, les pneumatiques ;
  • noirs de carbone utilisés comme pigment noir dans les encres d’imprimerie, également pour renforcer les produits de caoutchouc tels que les pneus et les câbles ;
  • nanocapsules utilisées dans les médicaments, textiles, traitement des eaux usées ;
  • fullerènes utilisés dans les mascaras, crèmes de beauté, les polymères, le stockage de l’hydrogène;
  • nanofils utilisés pour la transmission de signaux électriques, optiques et chimiques ;
  • nanotubes de carbone utilisés pour renforcer les matériaux composites, les céramiques et textiles, vecteurs de médicaments ;
  • nanocouches utilisées dans les revêtements de surfaces pour leur donner des propriétés anti-adhésives, auto-nettoyantes, résistantes à l’abrasion ;
  • nanocomposites incorporés dans des matériaux pour leur donner des propriétés mécaniques, optiques, magnétiques, thermiques particulières.

 

Les nanomatériaux dans les produits de consommation

Le développement rapide des nanomatériaux et leur usage dans de nombreux produits de consommation courante les rendent désormais omniprésents. L’exposition de la population à ces substances est ainsi quotidienne, que ce soit via l’alimentation, la prise de médicaments, l’utilisation de cosmétiques ou les textiles. Les voies d’exposition identifiées pour l’homme sont les voies respiratoire, cutanée et digestive.

En 2016, en France, les cinq premiers secteurs d’activité produisant la majorité des quantités de nanomatériaux sont :

  • le secteur de la fabrication de produits chimiques de base, de produits azotés et d’engrais, de matières plastiques de base et de caoutchouc synthétique ;
  • l’industrie chimique ;
  • la fabrication de colorants et de pigments ;
  • la fabrication d’autres produits chimiques inorganiques de base ;
  • l’exploitation de laiteries, la production de fromage.

Les nanomatériaux sont majoritairement présent dans l’agriculture à travers les pesticides: 58 % en 2016.

Les cosmétiques et produits de soin personnel arrivent au 2ème rang, devant les revêtements et peintures, solvants, diluants.

La France s’est engagée en 2014, à mener une réflexion sur l’étiquetage des produits de consommation courante et sur la restriction de ces substances dans certaines catégories de produits.

 

Les rayonnements

Dans notre quotidien, des sources de radioactivité naturelles et artificielles exposent en permanence la population aux rayonnements ionisants. Celles-ci peuvent être d’origine naturelle, issue de la Terre, du cosmos, de notre alimentation. Elle peuvent être aussi d’origine artificielle lors d’examens ou thérapies médicales, ou issue des rejets autorisés des installations nucléaires, ou des retombées d’essais d’armes nucléaires dans l’atmosphère.

Le radon constitue le premier facteur d’exposition des populations à la radioactivité.

 

Les ondes électromagnétiques

Les populations sont aujourd‘hui quotidiennement exposées à des radiations non ionisantes, à travers les ondes électromagnétiques. Les rayonnements émis par les antennes relais, se sont particulièrement développées avec l’essor de la téléphonie mobile.

Le radon est un cancérigène certain pour le poumon depuis 1987.

Les rayonnements ionisants d’origine naturelle représentent les deux tiers de l’exposition de la population en France métropolitaine. Cette exposition regroupe, l’inhalation de gaz radon, l’irradiation cosmique ou tellurique, ainsi que la consommation d’aliments ou d’eau contenant des éléments radioactifs.

Le radon constitue le tiers de l’exposition à la radioactivité reçue chaque année par la population française.

 

En France métropolitaine, près d’un quart des communes ont un taux moyen ou élevé du potentiel radon.

Cela concerne au moins une commune sur deux dans 21 départements, notamment en Auvergne, en Bretagne et dans le Limousin. Le phénomène touche toutefois plus particulièrement la Haute-Corse, la Creuse et la Haute-Vienne.

 

 

Dans les maisons individuelles, 2,5 millions d’habitants exposés au potentiel radon moyen ou élevé

 

 

Assurer une ventilation régulière des bâtiments est essentielle pour limiter les concentrations de radon.

En France, l’exposition au radon serait à l’origine de 10 % des cancers du poumon totaux dans la population.

De plus, l’interaction entre le radon et le tabac multipliant par trois le risque de cancer du poumon.

Le dépistage, permet de mesurer la concentration moyenne du radon dans un logement.

L’amélioration de l’étanchéité entre le sol et l’habitation, de la ventilation et du système de chauffage est un moyen de prévention.

 

Radioactivité artificielle : les installations nucléaires de base

L’exposition naturelle aux rayonnements ionisants représente 64 % de la dose moyenne annuelle. La dose moyenne totale a cru de 38 % entre 2005 et 2015 en raison de l’augmentation des expositions médicales.

 

La France est le 2ème pays au monde le plus nucléarisé, derrière les États-Unis, qui totalisent 99 réacteurs en fonctionnement.

Santé publique France a publié une étude de l’incidence des cancers de l’adulte résidant à proximité de 7 centres nucléaires.

Cette étude n’a mis en évidence aucune augmentation de l’incidence des cancers, entre 1995 et 2011.

La seule exception est le cancer de la vessie influencée par le site de Flamanville.

 

Radiofréquences

Malgré l’augmentation du nombre d’antennes et de bandes de fréquence, le niveau moyen d’exposition de la population reste stable. Toutefois, les valeurs limites d’exposition aux ondes, définies il y a plus de vingt ans, font aujourd’hui débat. Les incertitudes demeurent quant aux effets sanitaires à long terme en particulier chez les jeunes.

L’expertise scientifique conduite par l’Anses en 2013 souligne les incertitudes sur les effets à long terme de l’exposition aux radiofréquences.

Les effets à long terme de l’utilisation des téléphones mobiles ne font, quant à eux, pas consensus.

À l’échelle internationale, le Circ a classé les radiofréquences comme cancérogènes possibles pour l’Homme. En France, l’Anses a alerté, sur l’effet possible des radiofréquences sur les fonctions cognitives des enfants et leur bien-être.

 

Conclusions

Les facteurs environnementaux jouent un rôle majeur sur la santé humaine.

Une biodiversité préservée représente une richesse essentielle pour la santé humaine.

L’OMS déclarait il y a vingt ans : « l’environnement est la clé d’une meilleure santé ».

De plus, la communauté scientifique a souligné le caractère crucial de la prochaine décennie pour relever le défi climatique.

 « La santé de l’homme dépend de la capacité à gérer l’interaction entre l’homme et l’environnement » (OMS, 1994).

 

J’espère que cette lecture vous a été utile.

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