On entent souvent que « le changement commence par soi ». Dans cet article vous trouverez le témoignage d’Emmanuel Faber, Directeur Général chez Danone, au sujet du changement de soi et des autres.
Cette vidéo fait partie de l’excellent MOOC de Ticket for change. Il s’agît de 20 heures de cours gratuits et en ligne pour découvrir l’innovation sociale, révéler ses talents et passer à l’action.
J’espère que ce témoignage pourra vous inspirer.
Le changement commence par soi – Témoignage du Directeur Général de Danone
Je pense que la tension vers le changement est fondamentalement ancrée dans ce qu’est la vie.
Mais elle est à ajuster, à faire grandir, à polir. Cette tension peut en effet retrouver, des blessures, des peurs, des frustrations conscientes ou inconscientes dans lesquelles j’ai tendance à vouloir que l’autre change alors que c’est probablement à moi-même de faire ce chemin.
Dans la tension vers le changement que ressentent certains, il y a cette dualité.
Si la capacité d’entreprendre, d’emmener dans le collectif, de transformer autour de nous, est suffisamment forte, ces tensions se traduisent en action.
Mais cette action de transformation est traversée par cette injustesse, par cet inaccomplissement.
Transformer le monde autour de soi
Je crois qu’on ne peut transformer le monde que si véritablement il y a un travail de transformation de soi-même. Il faut une croissance intérieure vers ce que nous sommes chacun appelé à devenir.
C’est un travail qui sert à ce que les tensions qui n’ont pas lieu d’être disparaissent, se transforment, s’apaisent. Pour que finalement ce qui nous motive ne soit plus la peur de l’ombre mais l’envie de la lumière.
C’est un travail qui ne peut se faire que dans l’acceptation, d’un recul par rapport à l’action et d’un temps d’intériorité. A défaut de quoi on passerait à côté de la vérité.
Grandir dans une résonance globale
Nous sommes tous appelés à grandir dans une résonance et une harmonique avec le reste de l’univers, avec le reste des êtres humains.
Si nous ne travaillons pas notre instrument intérieur pour perfectionner la façon dont ses cordes et ses harmoniques travaillent entre elles, sa puissance d’expression ne sera pas la même.
Plus l’instrument est accordé, plus il sera harmonique, sans que l’instrumentiste ait besoin de forcer le geste.
Cette dimension est fondamentale pour la fécondité du passage du changement personnel au changement collectif.
Le changement ne s’opère pas seulement par ma volonté mais plutôt par mon acquiescement.
Moi, je suis plutôt d’un naturel profondément insatisfait intérieurement et donc très orienté vers l’action, le changement, la transformation, la conviction.
Je me suis aperçu que les changements, lorsque je les entraînais par cette énergie, étaient rarement durables ou suffisants.
Laisser de l’espace d’action aux autres
J’ai parfois laissé l’espace à des collègues pour faire une expérience que j’avais déjà traversée.
Sans moi, les discussions et les prises de conscience ont été souvent au-delà de mes espérances.
On a fait des choses merveilleuses chez Danone en passant d’une forme de préhension sur le changement des autres à une posture de patience et de confiance à l’égard de leurs capacités.
J’espère que cette lecture vous a été utile.
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J’aime traiter des problématiques qui me semblent importantes dans notre société.
En m’appuyant sur des informations qualitatives et quantitatives, j’espère pouvoir apporter une vraie valeur à l’analyse du sujet traité.
